chers amis,

Nous rentrons à peine de ces trois semaines de retrouvailles avec l'Afrique du Sud et sommes encore bouleversés par l'accueil que nous y avons une nouvelle fois reçu. Certains de nos hôtes n'étaient même pas au courant de notre retour quand nous avons frappé à leur porte ! Emotion garantie ! Sept ans après... En voiture cette fois, nous avons roulé de Hoedspruit, aux portes du Kruger Park, jusqu'à Port Elisabeth en essayant de suivre la route que nous avions empruntée à pieds, mais à l'envers. Des heures de voiture dans des paysages époustouflants. Les distances nous paraissaient interminables, même à 100km/h ! Comment avons nous fait pour marcher tant ? Et pourtant, même à rebours, je me souvenais de chaque inflexion de terrain et reconnaissais les arbres, les maisons, les éoliennes, à la grande admiration de Sonia qui raille souvent ma piètre mémoire quand il s'agit des choses domestiques... Non, j'ai bien une mémoire d'éléphant, mais peut-être un peu sélective... C'était à chaque fois de puissantes réminiscences associées aux parfums de la campagne, aux bruits de la brousse, aux lumières des ciels enflammés. Et toujours une étrange sensation de "Back to the future", être là à ces endroits de notre passé, encore chauds de notre présence, surtout dans le coeur des gens, mais y être à quatre, avec tout le chemin parcouru depuis, à essayer de se remettre dans l'état d'esprit où nous étions il y a sept ans... On ne voyage pas impunément en Afrique. Cela laisse des traces indélébiles. Un remake version Poussin de "A la recherche du temps perdu" ponctué à chaque instant d'une petite madeleine proustienne sous la forme d'un rooibos tea, d'une noix de macadamia ou d'un copeau de biltong. Et tant d'amis, d'amis, d'amis.... Philaé en était toute passionnée : "Alors ce soir, on va encore voir d'autres zamis ? Mais dis Papa, y a pleins d'zamis dans ce pays..."

En voici le début d'une belle ribambelle...

ps : Une seule famille manquait à l'appel, ayant immigré en Australie à cause des problèmes d'insécurité croissants (p.66 de l'album). Et Koos Smit, le vieil homme qui appelait de ses voeux une mort violente, est bien mort, mais de sa belle mort. Il a enfin retrouvé sa Loulou. (p.28 de l'album)

We're back from this wonderful pilgrimage in SA, retracing our steps, but this time by car with our two kids, trying to meet as many of our hosts from seven years ago. Amazing enough, we recognised, even by driving back on our path, every single tree, house, windmill, farm or details on the dirt roads. It was very emotional and hectic. A weird "back to the future" feeling, be there same place, same people, but with kids... Deep rushes with eucalyptus smells, rooibos tea, macadamia nuts or biltong chunks... And friends, friends, friends, so friendly friends ! Philaé was amazed : "but dad why everybody is so friendly in this country ?

Enjoy some of our beautiful friends !

Nos premiers hôtes, Nick et Jean More de Whiteriver et leurs enfants, Jonathan, Matthew, Anthony et Jack-Alexandre... A l'époque Anthony avait l'âge d'Ulysse... (p.160)

Our first hosts, Nick and Jean More from Whiteriver and their kids, Jonathan, Matthew, Anthony and Jack-Alexandre... When we first met them Anthony was the age of Ulysses.

Et Philaé a très vite trouvé sa place dans cette fratrie...

Philae fitted straight away in this brotherhood...

ainsi qu'aux premières loges des "game drive" de Lion Sands (p.160)...

as well as the first ranks for the game drives...

Pour voir sa première lionne en vrai !

To see her first lionness for real !

Et être confrontée à un éléphanteau doté du même caractère qu'elle...

And face a strong headed baby elephant !

Retour au Paradis de Lions Sands, au bord de la rivière Sabie. Cherchez le buffle !

Back to Lion Sands paradise, on the Sabie river. Find the buffalo !

Philaé apprend vite dans l'école communautaire financée par Lion Sands, la nouvelle culture du pays : apprendre à partager...

In the community school financed by the lodge Lion Sands, she had to learn the new culture of the country : the culture of sharing !

Ulysse aussi découvre un peu circonspect de nouvelles traditions...

Ulysses, a bit sceptical, also discovered funny traditions..

A Tshukudu près d'Hoedspruit nous avons retrouvé Ala Sussens qui contemple son Guépard chéri Savannah, qui avait paru en pleine page de Paris Match. Elle est heureuse de le retrouver dans notre album photo.

In Tshukudu near hoespruit, we gathered with Ala Sussens who admires her beloved CHeetah that was published in Paris Match magazine. She's glad to see her in our photo album.

Savannah est toujours vivante, mais vient d'être blessée par deux phacochères (30 points de suture !) alors qu'elle était en convalescence des nombreuses blessures infligées par deux guépards mâles qui avaient essayé de s'accoupler avec elle, en vain. Savannah la pucelle, victime du machisme universel !

Savannah is still alive but was just wounded by two warthogs (30 stitches !) she was already recovering from the injuries inflicted by two nervous males that were unsuccessful in mating with her ! Poor Savannah ! Another victim of universal machism !

Sonia retrouve a Tshukudu cette sensation contre-nature de pouvoir marcher avec une lionne...

In Tshukudu Sonia re-vibrate at this very anti-antural feeling to walk with a lionness

Retrouvailles avec Brian et Jenny Jones de Moholoholo, l'orphelinat pour animaux abandonnés et blessés. p.173

With Jenny and Brian Jones from Moholoholo rehabilitation center for injured and orphaned animals.

Philaé adore les colliers vivants...

Philae adores living necklaces...

Mais est moins téméraire avec les lions. Léophobe comme son père ?...

But is less audacious with lions. Is she leophobiac like her father ?

Finalement y a rien de plus marrant qu'un crapaud !

Anyway nothing's more funny than a toad !

Retrouvailles à Ndlovu, avec notre pilote de l'extreme, Eddie Keizan et sa femme Hilary. Coup de chance, cela faisait un an qu'ils n'étaient pas venus dans les parages p.180

In Ndlovu we met again by chance with Eddie and Hilary Keizan. Lucky us ! It was a year they hadn't come around...

Grand frisson pour une touriste de passage sur notre plongeoir céleste au dessus du Blyde River Canyon.

Big fright for a local tourist on our divine springboard over the Blyde River Canyon.

Ulysse en reste de marbre.

Ulysses stay cool !

Pendant que Philaé chauffe la salle du restaurant de Pilgrim's Rest.

While Philae warms up Pilgrim's Rest restaurant with the kitchen ladies !

Toujours pleins de ressources les fermiers sud africains s'adaptent au marché. Ici Ann Thorne qui nous avait reçue a Barberton avec son mari Stuart, fait pousser sous serre des fougères arborescentes et ces épiphytes très prisées répondant au doux nom de corne de cerf.

Always very ressourceful south african farmers adapt to the market. Here Ann Thorne, from Barberton, grows with her husband Stuart, fern trees and a kind of epiphyte.

A Chriessiesmeer, nous retrouvons Ané et Nico Steinberg de la Florence Guest House. Il est le pilote qui nous avait fait voir la route sur laquelle nous marchions depuis plus de trois jours... Lui, se débrouille en produisant des salades bio.

In Chriessiesmeer, we gather with Ane and Nico Steinberg from Florence guest house. He's the fire pilot that showed us from above the road we walked for so long. He farms also different types of salads.

Et sept ans plus tard : deux grenouilles de plus !

And seven years later : two extra frogs !

Nous avons marché là interminablement.

Can't believe we walked there forever !

Hanlei et Vincent Prinsloo, nos chers bouchers de Memel, avec leur contremaitre Jason, arborant toujours le même sourire au grand coeur.

Hanlei and Vincent Prinsloo, our dear Memel's butchers, with still the same big smile and open heart.

La route de Verkykerskop, sept ans après, toujours aussi droite...

Verkykerskop road, seven years later, still straight...

Retrouvailles joyeuses avec Fée Berning de l'atelier de céramique Ardmore.p.128

Joyfull reunion with Fee berning from Ardmore Ceramic Studio

Lovemore est potier, et Petros Gumbi est le sculpteur phare d'Ardmore. C'est lui qui avait réalisé en secret le chandelier centre de table qui figure en dernière page de notre album photo, nous représentant marcher au milieu des animaux sauvages.

Lovemore is the thrower and Petros Gumbi is a prominent Ardmore artist. That's him who made secretly our masterpiece chandelier figuring us walking amongst wild animals and that is pictured on the last page of our photo album.

Wonderboy Nxumalo, découvre Ulysse... p.129 Mais Philaé voudrait qu'on s'intéresse plus aux contenus qu'aux contenants...

Wonderboy Nxumalo and our wonderboy ! But Philaé wished we took more care to the contents then to the containers...

Ces trésors sont faits par des artistes zoulous dont beaucoup sont atteints par le fléau du Sida.

Amongst Ardmore wonders, the sad reality of HIV-Aids amongst Zulu artists...

Nelly était l'amie qui nous avait patiemment initiés aux secrets de fabrication d'Ardmore. p.129

Nelly was our friend that patiently initiated us to the fabrication secret of her ceramic.'

Trois survivants de l'époque de notre passage : Wonderboy, Punch Shabalala, et Miki.

Three surviving artists from seven years ago...

A Barkly East, au fond de notre vallée préférée, nous retrouvons Wynne Green, au même moment, en pleine récolte des framboises. Déjà, il y a sept ans nous arrivions pour Paques.

In our favorite Valley, Barkly East, we find Wynne Green harvesting his raspberries. Seven years ago, we alsocarrived for Easter.

Mais cette fois nous ne sommes pas seuls à en profiter... pour ce petit rat c'est fini !

But this time we are not alone to enjoy them... for the rat the game is over !

Wynne a créé une chanson en notre honneur, qu'il chantait souvent au coin du feu alors que nous marchions en Afrique, plus au nord... séquence émotion !

Wynne created a song about our walk that he sang while we walked further up north... pull out the tissues !

La famille Greyling de la ferme Ararat, qui nous avait accueillis pour un déjeuner un jour de déluge...

The Greyling family from the farm Ararat, that had welcomed us only for a lunch, a day of real deluge !

Chris et Colleen Louw d'Adelaide, qui nous menèrent à l'école Yellowood, où Colleen était professeur. (p.23 de l'album, et p.63 du livre)

Chris and Colleen Louw from Adelaide, that led us to Yellowood school where she taught.

Nous gagnons finalement l'Ocean Indien à Kenton. Nous avions suivi cette côte sur près de 1000 km

We finally reach the Indian Ocean in Kenton. We had followed that shore for almost 1000 km

C'est bien beau tous ces amis et ces déplacements, mais rien ne vaut un bon vieux pâté de sable !

After all these meetings and kilometers, nothing compares with a dear old sand pit !

Ou un bon vol... Ou bien une course de ramping...

Or a jolly nice flight... or a creepy crawly race with daddy !

Retrouvailles avec Malcolm Mac Kenzie, qui est passé de l'incentive (p.55) à la taylorisation en investissant dans un immense "tourne-vache" (le mot est de Philaé) qui permet de traire 45 vaches simultanément, tout en connaissant leur poids, le volume de la traite et ce qu'il faut leur donner à manger individuellement pour améliorer les rendements. Tout cela grâce à un petit boitier qu'elles portent à la patte postérieure, et qui fera dire à Philaé : "Mais papa ? Pourquoi elles portent des montres ces vaches du tourne-vache ?"

Malcolm Mac Kenzie went from Incentive in the dairy to Taylorism : he invested in a big "turna-cow" (the word is from Philae) that can milk 45 cows at the same time. Thanks to a little bracelet they carry on the back leg, a computer knows their weight, their milk production, the food they need individually to enhance their productivity. And Philae asked me : "but why do the cows have watches dad ?" Because time is money my darling...

Réunion d'amis à Port Elisabeth : les tribus Becker, Danckwerts et Fereira. Un danseur peintre, un fermier chasseur et un bricoleur réparateur.

Friend gathering in Port Elisabeth : the tribes Becker (p.59), Danckwerts (p.62) and Fereira. A dancing painter, a farmer hunter and a mr Fixit !

Mon cher cousin Gary Searle, organisa pour nous un diner à Joburg ou nous pumes retrouver la journaliste Patricia Glyn qui nous avait interviewés à la radio nationale (nous lui avons donné un chèche français car elle est devenue écrivaine-voyageuse grâce à l'affirmative action qui lui a retiré son micro... à toute chose malheur est bon) et ce cher docteur Francis Thackeray qui nous avait presenté Mrs Ples a Sterkfontein (p.147). Enfin, Leigh-Anne Mac Kenzie du farmstall Nanaga, toujours pleine de vie et de projets.(p.55)

My dear cousin Gary Searle organised for us a dinner in Joburg where we could meet with some other friends amongst which Patricia Glyn that had interviewed us on national radio SAFM, (we gave her our french cheche because she became a travel-writer thanks to the afirmative action policy that took her microphone away from her. What doesn't kill you makes you stronger. And our dear Francis Thackeray who introduced us to Mrs Ples in Sterkfontein. Last but not least, Leigh-Anne Mac Kenzie from the Nanaga farm stall, full of joy and projects. Her stall is a hit !

Evidemment le plus beau coucher de soleil était à Barkly East !

Of course ! The nicest sunset we had was in Barkly East...'